La Suisse raconte

Vendredi 15 juillet 2022 à 21H00, l’Association Paroles et l’Association pour la Collégiale proposent une soirée de contes au clair de lune, une formule inaugurée l’an dernier avec succès, qui se tiendra aux abords verdoyants de la Collégiale de Neuchâtel ou dans le cloître, selon le temps. La conteuse d’origine algérienne Néfissa Benouniche déploiera l’imaginaire de l’excès qui abonde dans les contes arabo-persans dont elle nous délectera, emmenant avec elle un chouia de paresse, une once de cupidité et un soupçon de méchanceté.

BEZEF – c’est une mesure tout orientale pour désigner le sens de la démesure et de l’exagération. « C’est abusé », entendrait-on dire aujourd’hui : par exemple, quand la chance s’invite avec tant d’insistance que cela en devient suspect et pour tout dire de mauvais augure ; ou quand une cupidité tellement ardente finit par dépouiller un avare de tout ce qu’il possède. Quant au portefaix d’Ispahan, il devra faire preuve d’efforts inlassables pour ne pas périr dans la prison dorée, pleine d’intrigues et de fastes, que les courtisans d’une Perse rêvée auront façonnée de leurs désirs jaloux.

Écrit par Néfissa Benouniche avec le concours de Mireille Antoine pour la mise en jeu, le spectacle se métisse sans cesse, colorant les contes de chants persans et séfarades, quand les personnages ne se mâtinent pas d’airs d’opéra de « La Belle Hélène » d’Offenbach ! Avec la canicule toute saharienne qui frappe à nos portes, Néfissa Benouniche saura transmettre au public neuchâtelois la vitalité de feu, quoique rafraîchissante, du tempérament maghrébin !